Les deux premiers jours de la course ont été très éprouvants pour les concurrents et pour Rémy en particulier qui a choisi d’affronter les conditions très défavorables. La nature aura été plus forte, le continent africain ne l’a finalement pas laissé partir.
Hier soir nous indiquions qu’il cherchait un point de mouillage vers l’île de la Madeleine. Il a finalement choisi de jeter l’ancre dans l’anse Bernard qui se situe à l’abri derrière la presque-île. La mer y est calme. D’autres skippers y sont déjà réfugiés depuis hier. Il est arrivé sur zone un vers 2 ou 3 heures du matin. Olivier Montiel est également en train de les rejoindre.
Nous avons pu le joindre ce matin par téléphone, et il va désormais mieux qu’hier soir. Il nous a expliqué qu’il s’est battu comme un lion selon ses propres termes. Samedi, il avait choisi d’affronter les conditions défavorables pour honorer tous les gens qui ont contribué à ce qu’il puisse prendre le départ de la course. A cause des vents et des courants il s’est retrouvé de nuit en difficulté à proximité des côtes rocheuses. Il a mis toutes les forces qu’il avait pour s’éloigner des côtes, affrontant ainsi de grosses déferlantes. Il est allé au bout de lui-même, au point de finir absolument épuisé.
En se faisant aider par les courants il a choisi de revenir à quelques centaines de mètres du point de départ de la course. L’anse Bernard, dans laquelle il s’est réfugié, est abritée et propose un meilleur confort et plus de sécurité que l’île de la Madeleine. Les conditions ne semblent pas favorables à un nouveau départ avant jeudi, il va donc rester plusieurs jours à son mouillage, d’où la décision de choisir un point plus loin mais plus calme.
Après avoir mangé et dormi, il a repris des forces et se sent désormais beaucoup mieux. En revanche, il a les mains très abîmées à cause de cet effort long et intense. Ne pouvant pas utiliser son dessalinisateur près des côtes à cause de l’insalubrité des eaux, il a puisé de manière importante dans son stock d’eau et se demande si il en aura assez pour tenir jusqu’à ce que les conditions permettent un nouveau départ.
Il doit également s’occuper du problème de chargement qu’il rencontre avec son téléphone Iridium. Il utilise aujourd’hui son téléphone de secours.
Corage Rémy!!!! Nous sommes tous avec vous!!!!!
on pense à toi Rémy !!!
reprends des forces avant de repartir…
peut etre devrais tu mettre des gants pour protéger tes mains? ou des mitaines de cycliste ? les temps que l’échauffement de tes mains se calme ?
courage !
Courage Rémy ,nous sommes de tout cœur avec toi , nous croyons
à ta réussite car tu es un battant.
Amicalement
Anne marie et roger Desclos.