Nouvelles du 1er décembre

Rémy aux avirons

Rémy aux avirons

Rémy a passé une meilleure nuit. Voyant qu’il avait encore du mal à s’endormir hier soir il a eu l’idée de se faire bercer par un peu de musique, les vagues ne suffisant pas à l’emporter dans les bras de Morphée… Ça a été apparemment efficace puisqu’il a passé une assez bonne nuit.

En ce qui concerne les poissons volants, Rémy se levait régulièrement la nuit dès qu’il en entendait un tomber sur son bateau pour le remette à l’eau. Il commence a en avoir marre de se lever et de sentir le poisson ! Il attend maintenant le matin pour faire le ménage.

Aujourd’hui il est content de son avancement et nous aussi.

De plus, il a enfin plié sa carte où il note régulièrement sa progression, il a maintenant les côtes guyanaises en ligne de mire. Il attendait ce moment depuis longtemps !

Il se plaint d’irritations de frottement et doit donc se crémer très régulièrement. Il est également gêné par sa plaie au pied qui ne se cicatrise presque pas.

J44 – Au portes du grand Sud

Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.

Depuis quelques jours, la situation de Didier et de Patrice tout au sud de la flottille inquiétait grand nombre d’observateurs soucieux de les voir tournoyer dans une zone problématique, face à un mur de courants contraires et coincés dans une convergence entre vents de nord-est et vents de sud-est. Dès le départ, Didier s’était engagé à la surprise de tous dans cette aventure incroyable à la quête du courant sud-équatorial. Sa stratégie consistait à attraper au plus vite ce flux favorable pour filer ensuite à toute vitesse vers la Guyane en contournant par le sud toute la zone de turbulences. Pour y parvenir, il fallait plonger au cœur de la Zone Intertropicale de Convergence, la fameuse « ZIC » ou « Pot au noir » et son cortège de conditions aléatoires, de grains et de vents indécis. Rapidement, notre marin breton fut confronté à une baisse d’allure en raison de vents instables et de moins en moins forts. Par ailleurs, sous les latitudes où il évoluait désormais, les vents ne soufflaient plus du secteur nord-est mais de plus en plus souvent du secteur sud-est, autrement dit aux trois quarts de face. Il dut alors entreprendre une longue navigation vers l’ouest à la seule force des bras sans l’aide ni des vents ni de la mer afin de rejoindre une zone à partir de laquelle il espérait pouvoir reprendre sa route. Il fut alors rejoint par Patrice M. qui suit désormais le même objectif aux portes du grand Sud. Immobilisés depuis quelques jours au-dessus du 5ème parallèle près du 30ème méridien, il semble néanmoins depuis une trentaine d’heures qu’ils aient tous deux retrouvé des conditions qui leur permettent de repartir enfin vers le sud. Ils nourrissent l’espoir de profiter rapidement d’un fort courant pour être transportés en plein cœur du flux sud-équatorial. La configuration actuelle (voir carte ci-dessous) pourrait être compatible avec cet objectif. Continuer la lecture

Vacation du 30 novembre

C’est un Rémy joyeux et enthousiaste qui a participé à la vacation du jour. L’approche du milieu de la traversée n’est sans doute pas étrangère à cette amélioration du moral.

Il remercie une fois de plus tous les gens qui le soutiennent.

Il continue sa devinette en faisant parler sa mascotte qui d’ailleurs se plaint de ne pas dormir au sec et ne veut pas passer Noël dans le bateau. Ferait-il dire à sa mascotte ce qu’il n’ose pas nous dire ?

 

J43 – Tourner la carte du bon côté

Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.

Seul à bord depuis si longtemps, l’esprit saisi par l’étreinte de cet univers tout aussi angoissant que fascinant, des repères simples auxquels s’accrocher deviennent indispensables pour tenir et trouver chaque matin la force de repartir aux avirons pour de longues journées exposées aux embruns et aux affres du Large. Ainsi, Rémy a vécu ce matin un pur moment de réjouissance simplement en retournant la carte sur laquelle il consigne méthodiquement sa progression depuis le départ. Jusqu’alors, il évoluait sur la face de l’Afrique et du Cap Vert. Mais il est arrivé au pli et a dû retourner son précieux document pour maintenant écrire du côté des Amériques et de la Guyane. Il voyait sa trace du côté du départ, il la voit maintenant du côté de l’arrivée, il a tourné la carte du bon côté. Ce simple geste peut paraître désuet pour qui ne perçoit pas le caractère profondément bouleversant de ce type d’expérience, mais dans la situation de ces marins, après plus de 40 jours de mer, la force des symboles se trouve décuplée.

Positions, vents et précipitations au 30 novembre

Positions, vents et précipitations au 30 novembre

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L’ASPTT Marseille aviron soutient Rémy

Message de Fabrice Branca de l’ASPTT Marseille section aviron, club dans lequel Rémy s’est entraîné pour son défi.

Bonjour Rémy,

Nous sommes nombreux à suivre ton aventure, directement sur internet ou en nous partageant les infos lorsque nous nous retrouvons au club.

Hier, nous nous sommes réunis au club en ton nom, pour te témoigner notre amitié et pour t’encourager à continuer cette belle aventure.

Bravo Rémy, tiens bon ! Nous sommes à tes côtés et aux côtés de ceux que tu soutiens ! A bientôt!

Tes amis de l’aviron ASPTT Marseille

L'ASPTT Marseille aviron soutient Rémy

Le message a été transmis à Rémy. Merci !

Nouvelles du 29 novembre

La nuit de vendredi à samedi a été assez difficile pour Rémy. Il avait tout d’abord du mal à s’endormir quand tout à coup une vague est venue tremper son lit par le tout petit hublot laissé ouvert pour permettre d’un peu aérer son bateau. L’humidité ambiante et le fait qu’il est dangereux de laisser ouverte la porte du cockpit font que ses draps n’ont malheureusement pas séché de toute la journée.

C’est ce qu’il nous a expliqué lors de la vacation à midi trente au bar du palais à Apt. Comme souvent malheureusement, la communication était bien audible mais a été coupée à plusieurs reprises.

En tout début d’après midi Rémy s’est enfin décidé à nettoyer sa coque. Une fois le boulot terminé, on l’a senti beaucoup plus léger, c’est une opération qu’il appréhende énormément et qui lui occupe l’esprit tant qu’elle n’est pas faite. L’opération s’est bien déroulée et lui a pris une petite heure.

En fin d’après midi, Rémy a fait quelques excès de vitesse. 2,4 nœuds ! Cela faisait quelques jours qu’il n’avait pas atteint une telle vitesse. Est-ce dû à des courants favorables ou au nettoyage de la coque ? Quelle qu’en soit la cause, la conséquence a été une subite amélioration du moral pour Rémy, ce qui n’est pas pour déplaire à tous ceux qui suivent son aventure. Pourvu que ça dure !

J42 – 67 bougies seul au milieu de l’océan

Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.

Il est des marins que l’on félicite en raison de leur performance et de leur maîtrise technique, il en est d’autres que l’on admire tant leur détermination et leur simplicité forcent le respect. Chapeau Gérard pour la démonstration de courage que tu nous offres chaque jour. En mer depuis la première heure, tu es allé puiser au plus profond de tes ressources les forces nécessaires pour faire face à ces conditions résolument hostiles. Tu espérais fêter tes 67 bougies à terre en Guyane, mais l’océan en a décidé autrement, c’est avec lui seul que tu partages ce moment à bord de ton petit bateau jaune perdu dans l’immensité. Peut-être cet échange intime l’amènera-t-il  vers un peu plus de compassion à ton égard pour qu’enfin, les éléments deviennent complices et décident de te porter toi aussi vers les Amériques. Si la solitude anime ton quotidien, saches que chaque jour qui passe voit grossir le nombre de personnes émues par le combat exemplaire que tu mènes sans jamais renoncer. Continuer la lecture

Nouvelles du 28 novembre

Et une journée de plus d’écoulée ! Les courants n’étaient pas très favorables aujourd’hui et les vitesses s’en sont bien ressenties, en particulier pour la flottille du milieu dont fait partie Rémy. Les vagues ont été par moment assez hautes et Rémy s’est cogné à 2 reprises en rentrant puis en sortant de son bateau. Il s’en sort avec 2 blessures peu profondes de l’arcade sourcilière et du cuir chevelu.

Moment nostalgique : si l’aventure s’était déroulée dans des conditions normales, Rémy serait en approche des côtes Guyanaises ou peut-être même déjà arrivé ! Mais les conditions plutôt défavorables rencontrées jusqu’à présent font que ce sera dans environ 3 semaines si tout se passe bien !

Rendez-vous demain à la vacation hebdomadaire au bar du palais à 12 h 30. Venez nombreux !

Message en provenance du Léon II

Message de Benoit Soulies et Didier Freyche depuis le monocoque accompagnateur Léon II qui a rendu visite à Rémy hier.

Ce matin à 8h locale, nous avons croisé la route Patrice Charlet, vu ce matin et Rémy Landier cet après-midi ! Ils adressent tous les deux leurs meilleures pensées océanes à leurs familles respectives, même si les éléments halieutiques qui caractérisent le « pot au noir » où nous nous trouvons tous en ce moment mènent parfois la vie dure à nos rameurs ! Rémy était ravi de notre visite et nous a même dit que ça lui remontait le moral de nous voir. Il profite de notre visite d’aujourd’hui pour envoyer un message particulier à la jeune Clara qui, le jour du départ de la course, soit le 18 octobre dernier, s’est vue subir une opération pour combattre sa leucémie ! Clara est, je cite, en train de traverser une épreuve pour combattre sa maladie, et par le biais de notre association et du contact que nous avons noué avec la mère de Clara, je traverse cet océan pour Clara et il me tarde de faire sa connaissance dès mon retour, nous confia le skipper de « La Vie Devant Soi » !

J41 – Des jours qui s’enchaînent et qui ne se ressemblent pas

Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.

A l’aube ce matin, le téléphone se mit à sonner. Au bout du fil, de l’autre côté de l’océan, c’est Pierre qui nous appelait depuis la Guyane, sous des trombes d’eau comme nous autres au sud de la France et comme les marins il y a quelques jours. Pierre était tout euphorique, heureux comme si il était lui-même à bord, comme en 2012, partageant à fond comme nous tous l’aventure des marins. Il faut dire qu’à la lecture des données de son tableau (en PJ), il y a avait de quoi se réjouir : 73,3 milles parcourus en 24 h pour Antonio de la Rosa qui a repris la seconde place aujourd’hui et 6 autres marins au-delà des 60 milles. Du jamais vu depuis le départ ! Avec de telles performances, on aurait pu se dire qu’enfin, les rameurs surfaient maintenant sur la bonne veine. On aurait pu aussi s’emballer et annoncer des dates d’arrivée plus tôt que prévu, mais en fin marin qu’il est, Pierre a rapidement modéré notre enthousiasme, préférant attendre les 24 heures suivantes pour mesurer le caractère pérenne ou non de cette remarquable progression.  Il n’eut pas tout à fait tort de se montrer ainsi prudent.

Positions et vents au 28 novembre

Positions et vents au 28 novembre

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