Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.
Au 29ème jour de course, difficile d’ignorer le brutal ralentissement qui affecte le plan d’eau depuis une quinzaine d’heures environ. Des vents et des courants faibles associés à une mer en vrac rendent la progression difficile et donnent aux rameurs l’impression de planter leurs avirons dans du béton tant l’eau leur semble dure. Cette situation va-t-elle durer ? Les indicateurs dont nous disposons sont plutôt optimistes pour la période à venir mais nos marins savent dorénavant mieux que quiconque qu’une telle aventure océanique n’a rien d’un long fleuve tranquille, qu’il n’y a pas d’autres choix que celui d’accepter les conditions telles qu’elles s’imposent à eux là où ils se trouvent.
A bord de ce type d’embarcation, le dos rond reste la meilleure répartie que l’on puisse opposer aux éléments pour traverser une zone de contrariétés. La vitesse du bateau exclut toute possibilité de s’extirper d’un mauvais pas même en disposant de la capacité technologique de le voir arriver. Néanmoins, si l’on porte notre regard un peu plus loin, on constate (carte ci-dessous) que du nord au sud de l’Atlantique, nos rameurs se trouvent dans la seule zone de quiétude, juste au-dessus de l’Equateur. Continuer la lecture