La traversée de l’Atlantique à la rame est une entreprise ambitieuse de grande ampleur. Pourtant, elle ne représente que la partie visible de l’iceberg qu’est l’ensemble du projet.
Une telle aventure nécessite une immense préparation. Cela fait environ 3 ans que Rémy s’occupe du bateau, des équipements embarqués, de la nourriture, mais aussi de lui-même, aussi bien sur le plan psychologique que physique.
Une fois la traversée terminée, un long travail commence à terre dans l’objectif de préparer le bateau pour son transport vers la France métropolitaine, et plus précisément le Havre, d’où les bateaux des skippers étaient d’ailleurs partis vers Dakar.
Le bateau a été acheminé depuis le port de Pariacabo à Kourou vers sa zone de stockage à Cayenne par la route. C’est là qu’a commencé le chantier de préparation pour le transport vers la France métropolitaine.
L’extérieur du bateau a été nettoyé grâce à un jet d’eau haute pression, ce qui a permis d’éliminer les anatifes, ainsi que la vase qui s’est collée sur les flancs du bateau fréquemment mouillés, et particulièrement le côté tribord qui était exposé au nord pendant toute la traversée.
L’intérieur a, quant à lui, été vidé puis nettoyé. A l’ouverture des portes, la cabine dégage une forte odeur de mer, de poisson. L’équipement électronique a été extrait de l’habitacle, tout comme les habits ou les draps qui étaient tous franchement humides comme nous l’avait expliqué Rémy. Les poubelles ont également été sorties puis vérifiées par l’organisation de la course, puisqu’il était interdit de jeter les déchets en mer. Tous les rangements ont été vidés, certains contenaient dans leur fond plusieurs litres d’eau qui s’y étaient invités au fur et à mesure de la course. Une fois toute la nourriture extraite, il est apparu que Rémy avait encore de quoi naviguer un mois.Très prévoyant, il avait prévu le cas où la traversée s’éterniserait encore plus.
Le bateau attend maintenant à côté de Tocade (Didier Torre), La Rebelle (Mc Coy), Grain de Poivre (Olivier Montiel) et d’autres l’arrivée du dernier concurrent métropolitain (Gérard Marie) pour être empoté (dans un container). Il sera ainsi acheminé par la route au port Dégrad des Cannes à Cayenne puis à bord d’un cargo qui l’acheminera au Havre où les skippers métropolitains viendront récupérer leur chère embarcation qui les a accompagnés durant cette longue traversée.
Le bateau étant maintenant prêt, Rémy peut maintenant visiter la Guyane l’esprit tranquille avant de s’envoler pour la France métropolitaine vendredi 9 janvier pour une traversée de l’Atlantique en 9 heures à bord d’un Airbus A340.