Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.
De mémoire de marins de Rames Guyane, on n’avait encore jamais rencontré pareille situation au départ de la traversée. Après deux jours de course, seul un skipper se trouve au large sur une longitude plus à l’ouest que celle du départ. Le reste de la flottille s’est séparée en deux groupes désormais bien distincts : d’une part, celui du nord avec les skippers qui ont choisi non sans mal de revenir au mouillage à la côte après deux jours de navigation très éprouvants, d’autre part, celui du sud avec un groupe parti très au sud avec sans doute l’espoir de pouvoir contourner le problème par le sud.
Rémy Landier (n°84) et Olivier Montiel (n°7) font partie de ces skippers désormais à l’abri après des efforts athlétiques à la faveur d’accalmie leur permettant de serrer le vent, le premier par le sud de la Madeleine, le second par le Nord de Gorée en slalomant entre des tankers au mouillage. Ils partagent cet abri avec 6 autres skippers dont 2 à proximité immédiate. Quelques photos de leur départ avec quelques autres skippers sont disponibles ici.
Les deux options ont leurs avantages et leurs inconvénients, la pertinence d’une option plutôt que l’autre sera intimement liée à l’évolution de la situation. Une certaine frustration s’est emparée des skippers (et des routeurs) car les conditions sont actuellement excellentes au large, meilleures qu’en 2012. La difficulté consiste à rejoindre cette zone encore trop éloignée. Une fenêtre météo pourrait s’ouvrir dès demain matin mais l’aubaine serait de courte durée puisque jeudi soir, un risque de retour du flux d’ouest d’abord par le nord puis par le sud s’annonce très probable sur une vaste zone allant du 15° au nord jusqu’au 11° au sud en s’étendant à l’ouest jusqu’au W 23° (longitude de l’archipel du Cap Vert). Si cela se confirme, le problème pourrait affecter l’ensemble de la flottille.
Le choix est donc difficile : attendre jusqu’au 27 octobre (au moins) ou repartir dès demain avec à nouveau le risque d’un retour à la côte au prix d’un second périple en boucle épuisant tant pour le moral que pour l’organisme.
La situation peut encore évoluer mais à 18 h ce jour, rien de laisse entrevoir une amélioration à court terme.
Pendant que tu reprends des forces Rémy, et en attendant que le Dieu du vent se décide, voilà une chanson que tu connais certainement et avec laquelle je me suis réveillée ce matin. Alors je chante bien fort pour que le vent t’emmène bientôt vers le large :
« C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme
Moi la mer elle m’a pris
Je m’souviens, un mardi »
[ah, justement nous on aimerait bien savoir quand !!!]
« Dès que le vent soufflera je repartira
Dès que les vents tourneront nous nous en allerons… »
IElle est très belle ta chanson ma « fifille », alors je propose qu’on la chante tous très fort à mon petit frère pour qu’elle lui porte chance puisque le défi est de « traverser ensemble » !!! Toute la famille est avec toi et t’embrasse très affectueusement.
Sacrée rémy de la part de kannyka au bureau.
Je trouve un peu surprenant d’avoir donné le départ de la course, dans des conditions si délicates. L’ensemble des skippers en pâtit. Ton choix est sage. » Rien ne sert de [ramer], il faut partir à point « . ( le Lièvre et la Tortue, version Rames Guyane 2014 ). Take it easy.
Bonne chance Rémy Landier.Pierre Dubrez 9ans
Bonjour Rémy,
Alain et moi pensons bien à vous en ces débuts difficiles de Rames Guyane.
Votre site nous permet de vous suivre régulièrement.
Nous restons très impressionnés par votre force, votre ténacité et votre courage.
Nous espérons pour vous des vents meilleurs et plus favorables très rapidement.
De tout coeur avec vous,
Ruth et Alain (de Paris)
Salut mon rémy,
je suis actuellement avec olivier de marseille que tu avais rencontré à l’époque ou tu fesais encore de bons gros apéros, tu t’en souviens?…
On est en Indonénie pour kiter et on essaie de t’envoyer tout le bon vent qu’il te faut.
On pense trés fort å toi, courage courage courage….
bisous,
olivier, caro, sandrine, fred.