Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.
Les images du départ depuis la plage de Hann Bel Air à Dakar paraissent si loin à présent (voir quelques photos). Le sable chaud, la mer clémente à peine ridée par un léger souffle, les accolades entre les skippers et leurs proches, l’ambiance du départ avec ses espoirs d’envolée vers le Large à la faveur de vents d’Est forts et francs…
Il en fut autrement et l’aventure n’en a été que plus belle, certes dure pour les nerfs et pour les corps, sans compassion aucune pour le sort de nos courageux rameurs, mais intense et exigeante à l’image de défi hors normes. Non seulement, ils n’ont pas cédé face à cette adversité tenace, mais cette épreuve les a aussi renforcés dans leur détermination à réussir. Il fallut bien parfois toute la conviction de Michel lors des vacations ou le son de la voix des proches pour retrouver le moral et ne pas s’abandonner à la renonciation alors que l’océan tout entier semblait vouloir s’opposer aux marins. 10 jours, par un de moins, perdus à louvoyer devant les côtes du Sénégal, de la Casamance ou de la Gambie, avec ce risque réel de revenir à la côte. Plusieurs skippers durent même s’ancrer au plateau continental pour résister à ces vents d’ouest très précisément localisés sur la zone du départ. Continuer la lecture →