Analyse de Mathieu Morverand, routeur de Rémy et d’Olivier Montiel.
Empruntée à Mathieu Martin, à bord de Lilo, cette expression traduit merveilleusement bien ce que ressentent les marins lorsque la journée se termine et que la mer se calme, octroyant ce moment de profonde plénitude à contempler cet univers et à savourer le privilège d’être là, de cette façon si particulière. Depuis leurs positions au milieu de nulle part, les marins regardent le monde dans le prisme de leurs souvenirs, un océan de pensées traverse leurs esprits tourmentés par tant d’intensité et de réflexion. Ils sont heureux d’être là, de ressentir ce que nulle autre expérience leur permettrait de vivre.
Au 23ème jour de mer, la flottille profite enfin de conditions favorables qui permettent de faire route à l’ouest sans se battre obstinément contre ces vents du nord qui ont tant compliqué ce début de traversée. Mais cette quête de l’ouest est-elle bien la solution ? Et Si Didier, le breton évadé vers le grand Sud avait raison ? A lire la carte des courants ci-dessous extraite des données globales Mercator, le doute est permis.
L’océan qui se profile au devant des étraves de nos marins du Nord s’annoncent pour le moins perturbé, brassé par un enchevêtrement inextricable et chaotique de courants dans tous les sens. Le flux sud équatorial est bien plus large devant les côtes guyanaises qu’il ne l’était en février et mars 2012. Son intensité génère des phénomènes de contre-courants tout aussi puissants. Seule la voie du sud, juste au-dessus de l’équateur paraît linéaire d’Est en Ouest sur toute la largeur de l’Atlantique. Au nord, il est difficile pour l’heure de déterminer un cheminement idéal tant les options paraissent toutes tôt ou tard confrontées à des courants défavorables.
Pour l’heure, Rémy Landier (n°84) et Olivier Montiel (n°7) poursuivent leur échappée vers l’ouest pour s’extirper définitivement de l’attirance des eaux côtières. Ils n’auront le sentiment d’y être parvenus que lorsque la longitude de l’archipel du Cap vert, au-delà du 25ème méridien, sera franchie. Encore quelques jours de mer les attendent avant d’y parvenir. De là, ils ébaucheront de nouvelles stratégies de route vers la Guyane à travers l’immensité du Grand Large.
salut Rémy !
je te suis dans ta traversée…chaque jour je vais sur fb prendre des nouvelles de la course et voir les bateaux en position réelle !
ça doit être difficile par moments, mais j’imagine qu’il y en a d’autres où ça doit être fantastique…la beauté des coucher et les lever du soleil…le ciel étoilé…l’immensité de l’océan…une sacré aventure !
tu as mon soutien !
Anne-françoise Leblond
de la poésie et de la philosophie pour accompagné nos marins au milieu d’un peu de stratégie, génial!
Salut Rémy,
Allez courage ils seront bientôt là les courants favorables…. et le plaisir de ramer avec efficacité.
C’est super de pouvoir suivre ton défi grâce à ton site.
Bon coup de rames!
Magali Gayte
Pour moi cette immensité que tu traverses c’est déjà l’infini. Je suis noyée dans un verre d’eau comme on dit. Que d’admiration forcément pour toi et les autres qui courageusement, à la force des bras et avec un mental d’acier affrontez cette traversée à la rame. Combien d’heures de nuit , j’entends par là d’obscurité totale connais-tu actuellement?
Je t’embrasse de la part de plein d’amis autour de moi. Isa